Né à Olsztyn en Pologne en 1950, Mariusz Hermanowicz est décédé en 2008 à Olivet, près d’Orléans.
Photographe, il a aussi été auteur de dessins humoristiques et de courts-métrages.

Diplômé en section Images de l’École Nationale Supérieure de Cinéma, de Télévision et de Théâtre de Lodz en Pologne. Dans la première période de son œuvre, qu’il appelait la période amateur, il s’attelle à observer la réalité dans un style entre documentaire et reportage. Il photographie la Pologne dont Olsztyn, sa ville d’origine, Varsovie et Lodz. Lors de voyages il photographie la France, la Tunisie et la Bulgarie.

Il dessine alors beaucoup, principalement les aventures en bande dessinées de Pan Brzuszek (Monsieur P’tit ventre) publiées dans l’hebdomadaire pour enfants « Swierszczyk ». Cela lui apporte une grande popularité et de nombreux prix.
Après 1975 son style se cristallise entre photographie conceptuelle et documentaire. Il décide de se consacrer pleinement à la photographie suite au premier prix du Jantar d’Or qu’il obtient en 1977 dans le concours photographique polonais le plus important de l’époque : « La photographie s’exprime ». L’année suivante il devient membre de l’Union des Artistes Photographes Polonais.

Sa marque de fabrique, celle qui le fait connaître, consiste à associer à ses images des commentaires rédigés à la main, directement sur le tirage. Commentaires pleins d’humour, ironiques, attentifs et qui questionnent la réalité. Une autre caractéristique est la réalisation de photos en série qu’il organise suivant une trame narrative inspirée du montage cinéma.

En parallèle à son travail artistique il réalise des photographie de commande, entre autre pour le monopole d’état PAGED, fabricant de meuble.

En 1982, il déménage avec sa famille en France, à Strasbourg. L’année suivante il devient photographe pour l’Inventaire Général qui dépendait alors directement du Ministère de la Culture. Il est successivement en poste à Strasbourg, Poitiers et à partir de 1990 à Orléans. Il considérait les photographies qu’il y a réalisé et qui ont largement enrichies son œuvre comme partie intégrante de son travail artistique.

De 1990 à 2002 son œuvre change encore une fois. Il mène d’intenses recherches généalogiques sur sa famille. Dans ce but, il se rend en Lituanie, en Biélorussie et au Chili. Les photos qu’il trouve pendant ces voyages, les histoires qu’il découvre dans ces images, les descriptions émouvantes de ses recherches ont alimenté un projet titanesque resté inachevé, le Grand Livre des ancêtres. Dans cet « opus magnum » il projetait de rassembler toutes ses découvertes.

L’année 2003 marque un revirement dans ses travaux. Mariusz Hermanowicz retourne à la photographie en studio : des portraits, des nus et des natures mortes. Cette période qu’il baptise la Nouvelle Étape est sa période la plus personnelle, voire intime.

Mariusz Hermanowicz utilisait tous les formats photographiques et travaillait aussi en numérique. Il publiait des articles relatant ses visites d’expositions parisiennes pour le magazine « Fototapeta » publié par la galerie Mala de Varsovie (à partir de 1997 en version électronique). Il a aussi publié un essai personnel sur le photographe français Pierre Gonord.

Jusqu’en 2008 il a connu 40 expositions individuelles, principalement en Pologne, mais aussi en France, aux Pays- Bas, aux USA, en Suisse, en Lituanie, en Biélorussie et en Ukraine. En outre, il a participé à 44 expositions collectives, dont plusieurs rétrospectives de la photographie polonaise au XXème siècle, deux expositions de photographie de l’Inventaire général (BNF Paris 2004 et Orléans 2008) ainsi que d’autres en Suisse, en Écosse, en France, en Pologne, en Grande-Bretagne et aux USA.